Le coin des anciens

La première promotion a franchi le seuil de la Maison Familiale Rurale du Granit en 2001. Trois de ces diplômés nous racontent quel chemin ils ont pris depuis.


Tommy Boulanger, Saint-Sébastien

Dès la fin de ses études, Tommy est allé rejoindre ses parents sur la ferme familiale. Un projet d’association était déjà dans l’air. Les futurs partenaires avaient de gros projets, dont la construction d’une nouvelle étable en 2003. La ferme comptait un troupeau Holstein dont il souhaitait augmenter la taille. « Je suis mordu d’élevage », confie Tommy. L’entreprise comprenait également une érablière de 5400 entailles.

Comme on s’en doute, le diplômé a depuis la tête loin de l’école, mais il garde un souvenir très vivace de ses études à la Maison Familiale Rurale du Granit. « J’ai bien aimé étudier à la MFR, confie-t-il. J’ai apprécié en particulier pouvoir appliquer immédiatement dans les stages les notions que j’avais acquises en classe. J’ai fait des stages sur quatre fermes laitières. »

Jean-Nicolas Roy, La Guadeloupe

Son DEP en foresterie en poche, Jean-Nicolas avait encore le goût des études. Il a donc décidé d’étudier en technique forestière au Cégep de Sainte-Foy, un programme de trois ans. Après? « On verra, dit-il. Peut-être que je continuerai en génie forestier à l’université. Ça va dépendre de mes résultats scolaires. J’ai le temps d’y penser. Pour l’instant, je me concentre sur mes études. »

Dire que lorsqu’il a amorcé son DEP, Jean-Nicolas trouvait cela exigeant! « Aujourd’hui, je réalise que ça ne l’était pas tant que ça, dit-il. En tout cas, comparativement au cégep… » Le climat de fraternité qui régnait à la MFR l’a aidé à s’acclimater. « Au début, je ne connaissais personne. Puis, rapidement, on est tous devenus amis. Les relations avec les profs étaient agréables aussi. Il y a un petit quelque chose de plus dans cette école. »

Christian Fluet, Saint-Ludger

Christian raconte qu’il n’a pas eu beaucoup le temps de souffler depuis qu’il a complété ses études en 2001. Il y a de quoi : la construction d’une nouvelle étable à logettes d’une capacité de 85 vaches l’attendait sur la ferme familiale. Ses parents ont réalisé cet investissement pour lui faire de la place sur l’entreprise. Remarquez que le travail ne l’effraie pas. Au contraire, il en redemande. La ferme le passionne depuis toujours. « Quand j’étudiais à la polyvalente et que je revenais chaque soir à la maison, je me dépêchais de lancer mon sac d’école dans le coin et de filer à l’étable », confie Christian. Son passage à la MFR lui a d’ailleurs été salutaire sur ce plan. « Comme on passait nos semaines soit à l’école, soit à une ferme de stage, je me préoccupais moins de la ferme et je me concentrais davantage sur mes études », dit-il.

Les stages, il les a d’ailleurs particulièrement appréciés. « J’ai fait des stages sur quatre fermes différentes, raconte-t-il. Chaque endroit avait une façon de faire particulière. J’apprenais des manières différentes de travailler. »